Le rendement des différentes plaques
Le rendement est sans aucun doute le meilleur avec l’induction. Environ 80% de l’électricité prise sur le réseau est effectivement utilisée durant la cuisson. C’est presque 70% plus économique que pour une plaque de cuisson électrique. Il faut tout de même signaler que le type de casseroles utilisées a une grande influence sur le rendement d’une plaque à induction. De plus, tous les modèles de marmites ne peuvent pas être utilisés sur ce genre de plaque. Pour contrôler si la casserole peut être utilisée, la règle générale est que, quand un aimant s’accroche sur le fond de la marmite, on peut l’utiliser avec une plaque à induction. Le matériel de cuisson en céramique est donc exclu d’office, tout comme celui en argent ou en aluminium et en inox. Une marmite compatible avec l’induction a souvent un fond composé de différents matériaux, dont du fer ferromagnétique qui permet à la casserole d’aller sur une plaque à induction. Mais les fonds peuvent avoir une composition tellement différente que cela se ressent sur le rendement de la marmite. Il en existe avec un rendement extrêmement élevé, souvent en relation avec le prix (élevé) de ces ustensiles de cuisson ; tout comme il existe des casseroles et des poêles (bon marchés) avec un rendement très décevant. Vérifiez dès lors toujours à l’achat de vos marmites s’il est mentionné sur celles-ci qu’elles peuvent être utilisées avec une plaque à induction. Les marmites en fonte sont particulièrement adaptées à cet usage. Les plaques de cuisson au gaz et les plaques céramiques ont toutes les deux un rendement d’environ 60 %. Le rendement des plaques céramiques peut être encore un peu plus élevé si elles utilisent des lampes halogènes mais seulement si l’on emploi un récipient adapté, c’est-à-dire une marmite avec un fond noir et mat. En outre, ce genre de plaque n’atteindra jamais le rendement d’une plaque à induction.
Cuisiner économe
Economiser sur la facture d’énergie ne passe pas forcément par l’achat d’appareils couteux mais en prenant quelques simples habitudes. On peut économiser jusqu’à 60% d’énergie en mettant toujours un couvercle sur les marmites et les poêles. Ainsi, la chaleur reste dans la casserole. On peut aussi arriver plus rapidement à température de cuisson par la formation de vapeur sous la pression (aussi appelé autocuiseur). En adaptant la taille de la marmite et de la poêle au diamètre de la zone de cuisson, il y a moins de perte d’énergie. Si on met une petite casserole sur une grosse plaque, la chaleur va s’échapper. Si on cuisine avec de grosses marmites sur des petites plaques, il faudra plus de temps et d’énergie pour arriver à la température de cuisson. Celui qui disposait d’une plaque au gaz et qui passe au vitrocéramique devrait changer ses anciennes marmites. En cuisinant au gaz, le fond des casseroles et des poêles peut être devenu légèrement bombé. Il est très important dans le cas d’une plaque vitrocéramique que la surface de celles-ci soit plate car la chaleur se transmet le mieux lorsque la surface de contact est optimal entre la marmite et la plaque. En utilisant un autocuiseur, on peut économiser de 50 à 70% d’énergie. Pour cuisiner, il faut mieux ne pas utiliser plus d’eau que nécessaire. Une meilleure solution est un cuiseur vapeur (un steamer). Celui-ci a besoin de peu d’eau et peu faire économiser encore 50% d’énergie. Lorsque la cuisson est presque finie, éteignez la plaque déjà quelques minutes avant la fin de la préparation du repas. Vous pourrez ainsi cuisiner avec la chaleur résiduelle de la plaque. Pour les plaques de cuisson au gaz et à induction, il n’est pas possible d’utiliser cette chaleur résiduelle.
Que coute la cuisson?
Cuisiner au gaz reste le moins cher. Une plaque au gaz standard utilise environ 78 m³ de gaz par an, ce qui équivaut à peu près à 41 €. Si la plaque de cuisson au gaz se trouve sous du verre, son utilisation est encore plus économique. Seulement 55 m³ par an, ce qui équivaut à 30 €. La plaque électrique reste la plus chère à utiliser. Le frais de cuisson se situe largement au-dessus de 100 € par an. Investir dans une plaque à induction peut vite être rentabilisé, elle utilise en moyenne 400 kWh par an, ce qui correspond à peu près à 80 € par an.
Installation correcte
L’encastrement d’une plaque de cuisson doit être fait avec soin. La plaque est toujours très sensible à l’eau et à la saleté. Les consignes du fournisseur doivent toujours être respectées.
L’encastrement d’une plaque de cuisson s’effectue en faisant un trou dans le plan de travail en fonction de la taille de la plaque. Il est important que la plaque de cuisson ne soit pas coincée dans l’ouverture prévue. Si c’est le cas, la dilatation durant la cuisson peut déformer la plaque ou, dans le cas d’une plaque de cuisson en verre ou en vitrocéramique, le verre peut exploser. Pour le verre vitrocéramique, la fissure ne proviendra pas de la dilatation du verre (le verre ne subit quasi aucune dilatation lorsqu’il est chauffé) mais à cause de la tension qui se crée dans le verre via la dilatation du cadre en métal dans lequel le verre est monté. Des accessoires sont souvent livrés avec la plaque de cuisson afin de la fixer dans l’ouverture prévue. Il n’est généralement pas nécessaire de mettre du silicone autour de la plaque après l’avoir encastrée. En dessous des bords de la plaque se trouve une bande en élastomère ou en caoutchouc qui empêche l’eau de couler dans l’armoire. Si la plaque de cuisson est encastrée dans un plan de travail en bois, il est conseillé, après la découpe, de couvrir la structure du plan de travail avec une feuille d’aluminium autocollante, ce qui protègera le bois contre la chaleur.
Il faut également prévoir un espace pour les commandes, si celles-ci sont indépendantes de la plaque de cuisson. Les plaques de cuisson sont généralement raccordées à l’électricité, il faut donc avoir le bon raccordement. Cela signifie qu’il faut placer le bon boitier de raccordement et le bon type de câble pourvu de conducteurs électriques avec un diamètre suffisant. La plaque de cuisson doit également être raccordé à un circuit électrique indépendant, avec un fusible et surtout un interrupteur différentiel de 30 mA.
Pour les plaques de cuisson au gaz, il faut aussi prévoir une arrivée de gaz. Une plaque au gaz peut fonctionner avec du gaz naturel, du butane ou du propane. Dans le cas d’un raccordement au gaz naturel, il faut prévoir l’ajout d’une conduite par un installateur agréé. Dans les deux autres cas, un raccordement à une bombonne de gaz est nécessaire. Depuis début 1996, les plaques au gaz peuvent être vendues seulement si elles ont été approuvées par une instance indépendante et si elles ont reçu un certificat de conformité. On peut le retrouver sur la fiche signalétique de la plaque. On doit faire attention à ce que la plaque de cuisson soit approuvée par une installation en Belgique. Cela se retrouve également sur la fiche signalétique de la plaque. Les plaques de cuisson au gaz pour une installation en Belgique sont autorisées pour ce que l’on appelle la double catégorie de gaz (gaz naturel et gaz en bouteille). Ces catégories sont, en Belgique, I2E+ (gaz naturel) et I3+ (propane-butane). Toutes les autres catégories ne peuvent pas être vendues ni installées en Belgique. Pour le raccordement au gaz de cuisinières pose-libre, il faut utiliser un flexible en élastomère conforme. Pour les appareils encastrés, il faut employer un tuyau flexible en métal avec le certificat RHT (Résistant Haute Température). Dans tous les cas, faites faire le travail par un installateur reconnu.
Pour les plaques à induction, la ventilation est très importante. Etant donné qu’une plaque à induction utilise pour la régulation de l’électronique de puissance qui crée beaucoup de chaleur durant l’utilisation, celle-ci doit être suffisamment refroidie. C’est pour cela que les plaques de cuisson sont équipées d’un ou plusieurs ventilateurs. Lisez attentivement le manuel d’installation afin d’être certain d’avoir un aménagement correct avec une aération suffisante.